Espoir pour les Karens

Certains enfants s’entraînent à la danse, d’autres balayent la salle à manger et d’autres encore sont plongés dans leurs devoirs scolaires. À première vue, on pourrait penser que cette école du district thaïlandais de Phop Phra est un internat normal. Ce qui frappe, c’est le nombre élevé d’élèves - 1300 au total - et leur grande autonomie.

Oppression et fuite
Les enfants et les adolescents appartiennent à l’ethnie Karen, une minorité ethnique du Myanmar située à la frontière avec la Thaïlande. Depuis plus de 70 ans, cette ethnie est opprimée par l’armée birmane. Leur résistance a débouché sur une guerre civile qui a coûté la vie à des milliers de civils et généré d’importants mouvements de fuite au sein de la jungle birmane et vers la Thaïlande voisine. Les Karens y trouvent refuge dans sept grands camps de réfugiés. Abandonnés par le gouvernement central du Myanmar, toute l’aide aux Karens provient de Thaïlande - nourriture, matériaux de construction, essence, aides pour l’agriculture.

L’école, porteuse d’espoir
Sans patrie et constamment en fuite, la jeune génération a surtout été privée d’une chose : l’espoir d’un avenir. Au Myanmar, nous visitons une autre école ; ici aussi, les enfants doivent faire face au quotidien sans leurs parents. Les fusils dans les huttes des enseignants sont frappants - ceux qui ont moins de 70 ans n’ont jamais connu la vie en paix. Ceux qui le peuvent envoient leurs enfants de l’autre côté de la frontière, dans un camp de réfugiés. Là-bas, ils sont au moins en sécurité.

Jésus, l’espoir
Plus l’avenir est sombre, plus le message de Jésus est clair. Même si nous ne connaissons pas leur avenir, nous pouvons offrir à des milliers de jeunes Karens une issue au désespoir : en collaboration avec notre partenaire en Thaïlande, avec ACP nous formons de jeunes adultes karens à la mission et au discipulat. Lorsqu’ils reviennent ensuite avec la Bonne Nouvelle en tant qu’enseignants dans des écoles au Myanmar, de nouvelles perspectives s’ouvrent pour la jeune génération.

Actuellement, nous participons également à un projet de traduction bilingue du Nouveau Testament, afin que les jeunes apprennent la langue tout en lisant la Bible. D’ici Noël, 10 000 exemplaires devraient être prêts à être distribués. De plus, avec l’aide de l’Allemagne, de la Suisse et de Singapour, nous avons pu implanter les Royal Rangers, une association de jeunes d’inspiration chrétienne, en Thaïlande. Ce travail offre d’autres possibilités d’atteindre les jeunes Karens. Les premiers responsables sont déjà formés. Il y a de l’espoir pour les Karens.