Quand la glace se brise
En tant qu’animateur jeunesse, Jonas Niedens parle aux jeunes du travail d’ACP et essaie de les enthousiasmer pour apporter l’espoir dans les endroits les plus reculés du monde. Cette fois, il a lui-même participé à une mission en Sibérie. Jonas raconte son départ vers l’inconnu.
« Je fais mes sept valises et m’envole de Francfort pour Moscou via Istanbul, puis pour Irkoutsk. Dès mon arrivée, les véhicules amphibies sont préparés et chargés. Onze personnes de différents pays et régions sont réunies ici pour soutenir Andreas Berglesow dans son travail missionnaire.
« Donnez-nous de l’espoir ! »
Un événement m’a particulièrement ému. Sur la route de Lensk, nous nous arrêtons dans un petit village endormi du nom de Perevoz pour acheter de la nourriture. Une foule s’amasse rapidement autour de nous, car nos véhicules ne passent pas inaperçus. Une vendeuse sort en trombe du magasin pour se faire une idée plus précise. Elle lit l’inscription sur notre voiture : « Nous donnons de l’espoir. » Elle nous demande qui nous sommes et ce que nous faisons ici. Nous lui expliquons et elle nous demande en pleurant : « Donnez-nous aussi cet espoir ! » C’est précisément pour cela que nous sommes en route, pour apporter de l’espoir à ceux qui n’en ont pas ! Les gens écoutent, captivés, ce qu’Andreas a à dire pendant environ une demi-heure et disent ensuite : « Vous devriez venir et fonder votre église ici. » Pour Andréas, c’est un appel clair de Dieu à faire exactement cela dans ce village.
Dans le piège de la mort
Pour rejoindre les villes et les villages, nous devons souvent traverser des rivières et des lacs. La navigation sur les eaux glacées est extrêmement dangereuse, car sous la couche de neige, on ne peut pas voir l’épaisseur de la glace. Le risque de s’effondrer et de tomber dans l’eau est grand.
Nous traversons une rivière gelée. Soudain, les roues de l’un de nos véhicules spéciaux patinent. Nous remarquons que la glace se brise, que le véhicule s’incline sur le côté et que l’eau monte lentement. Nous sommes plus que nerveux et commençons à prier. Si la voiture se renverse complètement et fait des tonneaux, c’est fini. Mais nous nous reprenons et échappons au piège. Le soulagement et la gratitude sont immenses.
Routinier et efficace
Les températures extrêmes de la Sibérie rendent même ces véhicules spéciaux vulnérables aux problèmes techniques. Lorsque le thermomètre descend à -40 ou -50°C, chaque réparation est une affaire « rafraîchissante ». Remettre en état des amortisseurs, des pneus, des essieux et des joints défectueux dans de telles conditions n’est pas une mince affaire. Mais l’équipe est bien préparée et se révèle être un service de dépannage expérimenté qui répare les dégâts rapidement et efficacement.
Pas en vain
Ces missions sont épuisantes et pleines de dangers. Mais lorsqu’on arrive dans une église et que l’on constate à quel point les gens ont littéralement faim de la Parole de Dieu, on sait que les efforts en valent la peine. Certaines églises ont économisé pendant toute une année pour pouvoir nous approvisionner. Elles aspirent à être encouragées. Ainsi, les cultes durent parfois cinq heures avec une courte pause, mais les gens n’entendent tout simplement jamais assez parler de Dieu. Après les sermons, beaucoup viennent devant pour qu’on prie pour eux et qu’ils remettent leur vie à Jésus. »
