Pionniers dans le nord
Après son service militaire dans une unité d‘élite, Ragnar glisse dans la drogue. Il se procure de l‘argent en volant des bijoux et en vendant de la drogue. Dix ans plus tard, il n’est plus qu’une épave. Pour lui, c’est évident : si rien ne change, il va mourir. Un ami lui parle d‘un centre de réhabilitation appelé « Village of Hope ». Ragnar y parvient avec ses dernières forces. Au bout d‘un certain temps, il donne sa vie à Jésus et entame le chemin vers l‘absence de dépendance.
Temps d‘antenne pour l‘amour
Lorsqu‘il raconte son histoire dans une émission vidéo, une certaine Liis l‘écoute, fascinée. Elle lui écrit pour l‘encourager. Ce contact se poursuit et quelques mois plus tard, ils se marient. Après l‘école biblique, Ragnar prend conscience de l‘appel qui lui a été lancé d‘implanter une église pentecôtiste dans le nord de l‘Estonie. Paldiski, ancienne base militaire des Soviétiques, est une petite ville désolée et tout sauf une destination de rêve. Mais le nouveau couple se prend d‘affection pour cette petite ville. En 2019, ils entrent également en contact avec ACP. Nos livraisons régulières (des vêtements et des articles ménagers de la meilleure qualité, donnés par des brocantes en Suisse) leur permettent d‘ouvrir une boutique de seconde main.
« Cherchez le meilleur de la ville »
Depuis, leurs projets vont bon train. Par exemple avec la remise en état de l‘église, une ruine datant de l‘époque soviétique. Ou avec le soutien de la communauté politique : au début de la guerre en Ukraine, Paldiski accueille quelques familles de réfugiés. Ragnar et son équipe préparent gratuitement les appartements des nouveaux arrivants avec des meubles, des vêtements et de la vaisselle. Ils entretiennent désormais de bonnes relations avec le maire, qui assiste parfois à leurs services religieux.
Cinq des familles ukrainiennes font aujourd‘hui partie de l‘équipe dirigeante de l‘église. Grâce à cette nouvelle ressource en personnel, Liis et Ragnar peuvent élargir l‘offre pour les enfants. Et dans les cultes bilingues, Estoniens, Ukrainiens et Russes se rencontrent, tous ensemble dans la même église.
Première station, deuxième chance
Le criminel toxicomane est devenu un père de famille de trois enfants et un pasteur engagé. Il n‘a toutefois pas oublié ses racines. Avec les recettes de la boutique d‘occasion, il soutient également « son » centre de désintoxication. Et l‘église accueille régulièrement d‘anciens toxicomanes qui commencent une nouvelle vie en se tournant vers Jésus.
La boutique de seconde main elle-même est un lieu de rencontre très apprécié. « De bonnes discussions s‘engagent et de nombreuses personnes disent se sentir bien dans cette atmosphère », explique Liis, la directrice. « Et nous prions pour que ce soit la première étape sur le chemin de l‘église. » Car l‘église, elle, ne se trouve qu‘à 50 mètres de là.
