AVC Burkina Faso Camp
19. Février 2021

Pourquoi une telle barbarie ?

BURKINA FASO
L’un des sept hommes a survécu. Les autres ont été tués d’une balle dans la tête.

Le nord du Burkina Faso, à la frontière avec le Mali, souffre de plus en plus du terrorisme islamique.

« Que Sa volonté soit faite »
Ce sont les dernières paroles du pasteur R.s. avant d’être assassiné avec des membres de sa famille et l’inspecteur scolaire. Samira*, sa veuve, décrit les événements dramatiques du 28 avril 2019.

« Le culte arrive à son terme. Certains sont déjà sortis, et avec mon mari, nous sommes encore dans l’église. Soudain, l’un de mes petits-enfants jaillit à l’intérieur et crie : « Mamie, Mamie, regarde ! » A l’extérieur, une douzaine d’hommes armés encerclent l’église. Ils se ruent ensuite à l’intérieur. Ils confisquent les téléphones portables, rassemblent les Bibles et les papiers d’identité qu’ils brûlent ensemble. Nous sommes pris en otages. La mort nous attend, nous ne pouvons que remettre nos vies entre les mains de Dieu. J’entends mon mari dire : ‘Nous sommes ici pour louer le Seigneur. Il ne se passera que ce qu’Il veut.’ Les assaillants placent ensuite nos maris devant le mur à l’arrière de l’église et exécutent six d’entre eux d’une balle dans la tête. Seul le neveu de mon mari a survécu. Les terroristes ont ensuite emporté nos réserves de riz, de haricots, trois moutons, des ustensiles de cuisine, notre tricycle et trois motos. »

Jusqu’à aujourd’hui, Samira est tourmentée de questions : « Pourquoi une telle barbarie contre des gens dont la seule ‘faute’ est de prier Dieu ? » Environ 30 chrétiens ont fui Silgadjii et ont cherché refuge à Kongoussi. La veuve du pasteur fait preuve de confiance : « Nous remercions Dieu pour notre vie. Nous Lui faisons confiance. Il est fidèle et ne nous abandonnera pas. »

Perdus…
Depuis 2018, le groupe terroriste Boko Haram et ses sympathisants élargissent leur rayon d’action et sévissent surtout contre les chrétiens. Comme Samira et sa fille dont le mari et père fait partie des assassinés, de nombreux réfugiés se retrouvent dans des camps. Afin d’aider ces chrétiens persécutés, ACP va aussi s’engager au Burkina Faso. Parce que laissés à elles-mêmes, ces victimes du terrorisme sont dépassées.
Pasteur C.*, le président régional du groupe de travail des églises évangéliques de Kongoussi déclare : « Nous remercions Dieu. Ses bienfaits n’ont jamais cessé malgré tous les problèmes. Nous avons ici à Kongoussi 150 familles déplacées et près de 1000 chrétiens enregistrés. Leur offrir à tous un logement, de la nourriture, des soins et une formation scolaire pour les enfants, c’est trop pour nous. »

Pasteur T.*, président du comité chargé des personnes déplacées à Kaya, confirme cette situation : « De mai à septembre, nous avons enregistré 454 familles pour un total de 3096 chrétiens déplacés. Parmi eux, 90 pasteurs de 127 églises dispersées.

… mais pas sans aide
Dans le cadre d’un premier projet que nous voulons réaliser avec une organisation humanitaire régionale est de permettre à dix femmes choisies parmi les réfugiés d’accéder à l’autosuffisance. Samira fait partie de celles-ci. Pour ce projet pilote, nous avons sélectionné deux régions distinctes pour rassembler le plus d’expérience possible. Nous les intégrerons ensuite dans des projets d‘aide à plus grande échelle l‘année prochaine. Des femmes sans expérience professionnelle pourront apprendre les métiers de la couture ou autres professions manuelles. Le but est de les aider à s’aider.

Nous sommes reconnaissants pour votre soutien à nos frères et sœurs persécutés au Burkina Faso.

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