06. Décembre 2023

Lutte pour la vie

BOSNIE-HERZÉGOVINE
Participer de près aux projets et rencontrer les bénéficiaires de l'aide, cela émeut et transforme. Pendant quelques jours, nous avons pu suivre le travail de nos partenaires sur place.

Edo vit avec son fils en âge scolaire dans un appartement de deux pièces. Celui-ci se trouve dans la cave d'une maison ; c'est tout ce que ce père célibataire peut se permettre. Il est heureux que cet appartement soit exempt de moisissures, contrairement à son dernier logement. La cuisine est improvisée, et une armoire à habits serait bienvenue.

Récemment, nos partenaires l'ont emmené dans un centre commercial pour fournir au garçon le strict nécessaire : de la nourriture, des chaussures, deux survêtements, une veste et d'autres habits. Le garçon et son père étaient aux anges.

Ils se sont ensuite rendus au rayon des fournitures scolaires et le garçon a rassemblé ce qui lui manquait pour l'école. Une fois la caisse passée, le père a demandé que le garçon soit raccompagné chez eux. Ils étaient venus ensemble en ville sur un vélo, sans savoir qu'ils allaient recevoir un si riche cadeau. Bien entendu, ce souhait a été exaucé.

Des histoires comme celle-ci touchent profondément. Le pays ne s'est jamais remis des conséquences de la guerre en Yougoslavie. De nombreuses personnes ont tout perdu et n'ont pas pu reconstruire leur vie. Les fossés entre les différents groupes ethniques sont toujours aussi profonds.

Nous rendons également visite à une dame âgée. Elle a traversé de terribles épreuves pendant la guerre. Elle vit désormais seule et a dû vendre sa bague il y a quelque temps pour pouvoir se permettre de faire des réparations dans son appartement. Elle ne peut guère espérer d'aide de son ex-mari, qui l'a quittée, ni de l'État.

La situation est encore plus précaire dans les familles avec des enfants handicapés. Il n'existe quasiment pas de structures d'accueil adéquates et les prestations sociales sont maigres. De nombreux parents ont honte de l'état de leurs enfants, car le handicap est socialement considéré comme une punition pour une faute commise. C'est pourquoi ils s'isolent de leur entourage. Pour s'occuper de leurs enfants fortement handicapés, ils ne vont pas au travail. Il est difficile d'imaginer ce qu'il adviendra d'eux lorsque leurs parents ne seront plus là.

Face à la détresse, on pourrait facilement être submergé. « Notre région est majoritairement musulmane. Il n'est pas toujours facile de nouer des contacts. Mais nous voulons transmettre l'amour de Jésus à ces personnes qui ont vécu tant de choses difficiles, pas seulement en paroles, mais en les aidant concrètement dans les situations de détresse », expliquent nos partenaires.



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