De la dépression à l’espoir
« Nous passons la frontière à l’est de l’Ukraine. Au début, le paysage est encore magnifique avec des champs de blé et de maïs. Plus nous nous enfonçons dans les terres, plus nous percevons une ambiance déprimante. Tout est gris et comme pris sous une cloche de désolation. En ville, nous ne voyons guère de gens, et quand nous en voyons, ce sont des vieux et des invalides. Les jeunes femmes ont fui avec leurs enfants. D’innombrables jeunes hommes sont morts à la guerre, beaucoup sont au front et d’autres se cachent pour ne pas être mobilisés.
Des deux côtés du front, des dizaines de milliers de soldats tombent chaque semaine. La capacité de les enterrer est insuffisante. Le nombre de blessés est également gigantesque. Parallèlement, les hôpitaux manquent de personnel. Dans de nombreux domaines de la vie civile, l’approvisionnement s’est effondré. La guerre ne se déroule pas seulement sur le front. Quel sera l’avenir de ce pays ?
Au culte avec les bus d’ACP
Nous atteignons notre destination, l’église de notre partenaire Andrey. Ici, un réveil est en cours depuis un an. En effet, la prise de conscience que la vie se trouve auprès de Jésus se répand comme une traînée de poudre, et nombreux sont ceux qui s’approprient cet espoir. Afin que les centaines de personnes des environs puissent assister aux cultes et aux groupes de maison remplis à ras bord, ACP a financé plusieurs bus d’occasion. Nous avons également fait imprimer des Bibles à plusieurs reprises et les avons livrées en Ukraine, soit 56 000 exemplaires au total jusqu’à présent. L’homme ne vit pas de pain seulement ; et en Ukraine, cela se vérifie de manière évidente.
Des femmes reconnaissantes, fortes et en prière
Après un service du soir, une femme se faufile à travers la foule devant l’église et me serre dans ses bras. Elle ne peut pas s’arrêter de remercier ACP qui a permis à son mari d’acquérir un fauteuil roulant spécial grâce auquel cet handicapé grave a pu retrouver sa mobilité et une nouvelle qualité de vie. D’autres femmes se joignent à nous pour dire merci pour nos dons, pour notre engagement. Je ressens une grande fierté pour ces femmes fortes : elles n’abandonnent pas et prient pour leur pays. Malgré le manque cruel de collaborateurs, l’église que nous soutenons a également lancé un projet d’aide parmi les innombrables veuves de guerre. Et ce faisant, je pense qu’elle est sur la bonne voie. Dans de nombreux passages de la Bible, il nous est demandé de venir en aide aux veuves et aux orphelins, un travail tout à fait conforme au cœur de Dieu. »
