Des questions rafraîchissantes
Nous entrons dans le petit salon de Hadi* et Sara*, un couple d’Iraniens exilés. Aussitôt, douze adolescents curieux et avides de savoir se pressent autour de nous. À l’exception d’une jeune fille turque, tous les enfants sont aussi d’origine iranienne. On nous présente aux adolescents, et ceux-ci se mettent aussitôt à nous poser une foule de questions. « Depuis combien de temps croyez-vous en Jésus ? », « Comment êtes-vous devenus croyants ? », « Combien de fois et combien de temps priez-vous ? » Les questions ouvertes et spontanées des jeunes nous donnent l’occasion de raconter ce que Dieu a fait dans nos vies.
Hadi nous demande alors de bénir chaque enfant individuellement. Il prend également une petite fiole d’huile, et nous commençons à prier pour les enfants, à leur imposer les mains et à écouter les impressions que Dieu nous donne. Nous sommes nous-mêmes surpris de voir à quel point le Saint-Esprit agit à travers nous et parle dans la vie de ces jeunes. Certains d’entre eux ont connu des situations dramatiques, viennent de familles brisées ou ont perdu leur père. La présence de Dieu est perceptible. Les adolescents sont profondément émus, et certains pleurent. La jeune fille turque ressent intensément le Saint-Esprit et ne comprend pas pourquoi l’huile a un effet si fort. Nous lui expliquons que ce qu’elle ressent n’est pas dû à l’huile, mais à la puissance de Dieu. Pour finir, nous nous asseyons tous ensemble et dégustons les délicieux sandwichs préparés par nos hôtes. Les repas pris en commun, au cours desquels on se raconte des histoires, sont très importants pour les Iraniens. C’est ainsi qu’on entretient et qu’on approfondit l’amitié.
Hadi et Sara ont perdu il y a quelques années leur propre enfant. Depuis leur fuite hors de l’Iran, ils vivent en Turquie. C’est leur appel d’accompagner des enfants et des jeunes dans la prière et la lecture de la Bible, de passer du temps avec eux et d’être comme des parents pour eux. Le couple rêve d’avoir plus de place pour effectuer ce travail. Ils ont la vision d’une ferme à la campagne, où ils aimeraient vivre avec leur famille de protégés et de disciples, et où les jeunes pourraient trouver la guérison de leurs âmes blessées. C’est le cœur empli de prières que nous emportons leur souhait chez nous.
