
Des fleurs dans le désert
En 2000, Jamal*, un jeune toxicomane, tente de se libérer des chaînes de son addiction. Mais quoi qu’il entreprenne, la dépendance et les pressions le rattrapent toujours, et il est déchiré intérieurement. C’est à cette période de sa vie qu’il fait la connaissance d’une jeune fille nommée Arisha*. Mais leur rencontre sera bien sûr assombrie par la triste réalité de sa dépendance. Peu après avoir fait connaissance avec Jamal, Arisha rencontre une amie qui fréquente une église de maison. Celle-ci parle de sa foi en Jésus-Christ à Arisha, et l’invite à participer à une réunion. Arisha accepte, et ce jour-là, elle vit une rencontre personnelle avec Jésus, et lui confie sa vie. À partir de ce jour, elle commence à prier avec intensité et persévérance pour son ami : « Jésus, libère-le de l’esclavage de la drogue ! »
Un changement de direction radical
Un jour, Jamal est enfin prêt à participer à une réunion du groupe de maison. Ce jour-là, Jésus intervient dans le parcours de vie destructeur de Jamal. Cette rencontre bouleverse sa vie, et il est miraculeusement guéri de sa dépendance maladive à la drogue. À partir de ce jour, Jamal et Arisha se rendent ensemble aux rencontres, et prennent part activement à la vie de la communauté. Après quelques mois, ils suivent ensemble l’appel de servir Dieu et de travailler pour l’église.
La priorité : le culte avec les enfants
Aujourd’hui, ils sont mariés, ont trois enfants et dirigent le mouvement d’églises au Turkménistan, dont la taille exacte est difficile à déterminer. Ils servent avec dévouement leur Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. Jamal écrit à propos de la communauté dans son pays : « Nous sommes actifs dans plusieurs régions du Turkménistan : à l’ouest, au nord et au sud-est de notre beau pays. Le culte avec les enfants, les adolescents et les jeunes nous tient très à cœur, et représente une haute priorité pour nous. Nous nous engageons aussi dans le domaine social, nous donnons à manger à ceux qui ont faim, et soutenons des familles dans le besoin avec des produits alimentaires. De cette manière, les gens voient de façon pratique que Dieu ne les a pas oubliés, et qu’ils lui sont importants. Nous pouvons ainsi être comme une sorte de carte de visite de Dieu pour nos voisins qui vivent dans la pauvreté. »
Transparence et guérison
Leur travail se concentre principalement dans la ville de Turkmenabat, où Jamal et Arisha ont une autorisation de l’État pour proposer des activités religieuses. Ils cherchent le dialogue avec les autorités aussi souvent que possible, afin qu’elles restent toujours informées de l’engagement de leur église. Dans celle-ci, beaucoup de gens étaient alcooliques ou toxicomanes par le passé, tout comme Jamal. « Certains d’entre eux ont été guéris de maladies graves, ou libérés d’esprits démoniaques », raconte Jamal.
Chaque année, le couple de pasteurs organise aussi bien des rencontres pour femmes, que des conférences de jeunesse. Par le biais d’études bibliques, ils familiarisent les participants à la Parole de Dieu. Quelque 70 à 120 personnes prennent part aux cultes du dimanche, et les jours fériés, jusqu’à 200 personnes font le déplacement depuis d’autres villes, districts et villages. Bien plus de la moitié des participants aux cultes sont des Turkmènes, donc des autochtones. « Dieu aime le Turkménistan ! », dit Jamal plein de joie. « Nous voulons transmettre le message de Son amour en paroles et en actes à nos générations. »
Surmonter les obstacles avec courage
ACP est reconnaissante pour le contact avec la jeune église turkmène. Nous les soutenons, prions pour eux, leur faisons parvenir de l’aide humanitaire, et les aidons à construire l’église, ce qui n’est pas sans obstacles. Malheureusement, c’est encore parfois difficile pour une église d’obtenir un enregistrement officiel. Par le passé, et surtout dans les villages, l’annonce de l’Évangile était étiquetée comme de la « christianisation ». Lorsque des musulmans deviennent chrétiens, ils sont menacés d’exclusion sociale par leurs familles et amis. Mais les chrétiens ne se laissent pas décourager. Ils « arrosent » courageusement leur pays.
* Noms modifiés

