Des pas vers la liberté
Dès la première semaine après la prise de pouvoir des talibans en Afghanistan, nous avons aidé près de 1000 personnes en fuite à traverser la frontière vers le Pakistan par le biais de la Goodwill Foundation, colancée par ACP. Parmi eux, 350 chrétiens. Le projet est réalisé en collaboration avec le Réseau d’Espoir.
Il y a, en Afghanistan, un réseau de soutien : des chrétiens venus à la foi à travers notre travail. Ils amènent les fuyards à la frontière, et là, payent aux talibans un droit de sortie de USD 200.- par personne.
Du côté pakistanais, notre équipe soutient les réfugiés épuisés sur les plans émotionnel et matériel, notamment avec de la nourriture et des kits d’hygiène. La situation des femmes enceintes, ou celle des familles avec un membre handicapé sont particulièrement défiantes, parce qu’elles nécessitent souvent des soins médicaux appropriés.
Quand la persécution se poursuit
Afghanes et Afghans, sans menace particulière au Pakistan sont accueillis par des familles chrétiennes locales ou se trouvent eux-mêmes un logement. Malheureusement, certains sont poursuivis par les talibans jusqu’au Pakistan. Jusqu’ici, 166 personnes ont dû être placées dans des « safe houses » (maisons sûres), dans des appartements que nos partenaires louent spécialement pour les réfugiés menacés. Des équipiers spécialement formés mènent des conversations thérapeutiques avec les traumatisés.
Pas de fin en vue
Nos partenaires locaux sont parfois soutenus par des représentants locaux du gouvernement ou des experts militaires à la retraite. L’État pakistanais tolère l’action, mais ne reconnaît pas les Afghans comme des réfugiés. Nos partenaires leur fournissent, au besoin, des « Afghan Cards ». Avec ce statut, ils peuvent se déplacer librement dans le pays.
Pour l’équipe au Pakistan, qui atteint déjà la limite de ses capacités, il n’y a pas de fin en vue : près de 5000 autres chrétiens en Afghanistan sont sur le point de fuir le pays.
Racheter le temps
Notre Goodwill Foundation est enregistrée tant en Thaïlande qu’au Pakistan. Elle est dirigée par un médecin pakistanais domicilié en Thaïlande, bloqué là depuis une année et demie en raison du Covid-19. Il fait de la nécessité une vertu et gère sur place nos projets réguliers comme la gestion des écoles et de l’implantation d’églises. La terreur croissante des talibans a donné naissance à ce projet d’aide d’urgence aux réfugiés afghans.
