Course d‘obstacles

Depuis la mi-septembre 2022, ma femme Mayram et moi sommes au Nicaragua. Nous avons derrière nous trois mois turbulents, au cours desquels nous avons quitté nos emplois, liquidé l‘appartement, expédié le conteneur maritime et réservé les billets. Puis nous avons fait nos adieux à la famille et aux amis et sommes montés dans l‘avion, épuisés.

« Comité d‘accueil »
Nous avons été accueillis au Nicaragua par une saison des pluies prolongée et très froide, avec des averses tropicales, dans un logement provisoire plutôt inadapté. À cela se sont ajoutées des maladies récurrentes et des nuées de moustiques malfaisants. Presque anodin en comparaison avec les interminables démarches administratives pour obtenir mon permis de séjour et les tentatives acharnées à la douane pour faire libérer notre conteneur.

Percées
Mais au début de cette année, les percées ont eu lieu. Notre conteneur a enfin été libéré, son contenu était même intact. Nous avons été exonérés de nos frais d‘immatriculation. De l‘aide est régulièrement venue de directions inattendues, sans laquelle nous n‘aurions pas pu avancer. Et finalement, début février, j‘ai pu tenir mon titre de séjour entre mes mains. Ici, au Nicaragua, le traitement peut durer jusqu‘à deux ans. D‘ici là, le permis de séjour provisoire doit être prolongé chaque mois, contre paiement, à Managua.

Élargissement de l‘école, et du cœur
Malgré les circonstances, le travail dans les écoles ne s‘est pas arrêté. À Masatepe, nous avons construit deux nouvelles salles de classe. L‘affluence y est très importante, car nos écoles jouissent d‘une très bonne réputation. Gerhard et Ruth, nos prédécesseurs et fondateurs des écoles, ont réalisé un travail remarquable et très approfondi. Ils nous préparent maintenant intensivement à nos nouvelles tâches et nous font profiter de leur riche expérience.

Des temps de culte sont régulièrement organisés dans les deux écoles pour l‘ensemble du personnel. Après le premier culte de cette année, l‘une de nos nouvelles enseignantes a décidé de donner sa vie à Jésus. Voici l‘histoire de Gema Teresa Jarquín :

« J‘ai été élevée par mes grands-parents, car mes parents étaient essentiellement absents. Les rares moments passés avec ma mère étaient terribles. Elle me maltraitait physiquement et psychologiquement. Plusieurs fois, j‘ai tenté de me suicider. Je ne trouvais aucun réconfort dans le catholicisme. Rien ne me remplissait. L‘année dernière, lors-que j‘ai posé ma candidature à l‘école Nehemia, j‘ai prié Dieu pour que ma vie prenne un tournant dramatique. Et c‘est ce qui s‘est passé. Maintenant, je suis joyeuse et je suis une fille de notre Père céleste. »

Nous aussi, nous sommes heureux et très reconnaissants d‘être chargés de ce travail ici au Nicaragua ! Nous surmonterons également les obstacles à venir en nous appuyant sur la main de Dieu.