Pays dans le chaos
Après la guerre civile, l’équilibre du pouvoir entre les groupes de population parfois âprement hostiles a été corrigé. Les plus hauts postes de l’État, comme ceux des plus bas niveaux de l’administration ont été attribués selon un système confessionnel. La composition de l’administration se devait de représenter au mieux la situation religieuse et confessionnelle du pays. Ce qui devait être harmonieux a laissé la place au principe du mérite et a ouvert la porte à la corruption parmi les anciens chefs de milices et, plus tard, les chefs de partis.
Révolution enlisée
Durant la guerre en Syrie, 1.5 millions de réfugiés ont déferlé sur le Liban emmenant le pays dans une situation toujours plus critique. Durant les semaines de la révolution au printemps 2019, alors que des millions de personnes manifestaient dans les rues, l’espoir d’un changement germait. Mais les gens au pouvoir ont joué le temps et intimidé les manifestants. Enfin, la pandémie de coronavirus a annihilé les derniers élans de révolution.
Combat pour la survie
Le 4 août 2020, une méga- explosion a secoué le port de Beyrouth et les quartiers proches de la ville, mettant pratiquement le Liban à genoux. A tel point qu’aujourd’hui, l’argent liquide ne peut être retiré qu’en toutes petites quantités. Pour du carburant, les gens font la queue pendant 3, parfois 8 heures, juste pour avoir peut-être 10 à 20 litres à disposition. Les prix de la nourriture ont plus que doublé. La fourniture étatique en électricité se limite à environ trois heures par jour. Des individus utilisant des générateurs revendent le courant au triple du prix normal.
La plupart des Libanais luttent pour leur existence même, pour leur simple survie. La monnaie a perdu presque 80% de sa valeur et l’hyperinflation a raison d’une grande partie des revenus et des économies de la population. Beaucoup quittent le pays.
Un espoir pour l’avenir
Les enfants construiront l’avenir. ACP s’investit dans trois écoles primaires pour réfugiés et une pour Libanais qui ne peuvent plus assurer les frais scolaires normaux. La prise en charge des quelque 250 enfants par une dizaine d’enseignants chrétiens va bien au-delà des cours donnés en classe. Lors de nombreux entretiens, enfants et parents sont entendus, conseillés, et parfois suivis pour traumatismes. Au travers d’histoires bibliques et de chants, les petits font connaissance avec l’amour de Jésus et reprennent espoir en un avenir meilleur.
