06. Décembre 2024

Une empreinte qui reste

INDONÉSIE
En 2004, à Noël, un tsunami s’est écrasé le long des côtes de l’océan Indien. L’empreinte de la dévastation n’est aujourd’hui plus visible. Mais celle de notre aide est cependant restée gravée dans la vie de beaucoup de gens.

Il y a 20 ans, l’Indonésie a été particulièrement frappée par les inondations meurtrières. Des régions entières ont été dévastées, des centaines de milliers de personnes ont perdu la vie, et des millions ont perdu leur maison. Notre engagement a commencé par l’approvisionnement en nourriture, vêtements, articles d’hygiène et médicaments à 6’000 personnes dans huit camps. Dans la mégapole de Medan, nous avons construit trois orphelinats après les inondations. Notre foyer pour enfants sur l’île de Nias a accueilli 128 autres enfants. 400 enfants des rues ont également été nourris quotidiennement.

Des coopératives utiles
Nous avons participé à la reconstruction de Sibolga, une ville portuaire de la province la plus pauvre de Sumatra. Les eaux y avaient submergé des villages entiers. Les maisons ont été réparées, voire reconstruites selon les besoins. La pêche, activité principale et source de nourriture la plus importante, n’était plus possible, car les inondations avaient détruit les bateaux. Nous avons donc mandaté des artisans de la région afin de reconstruire des bateaux de pêche. Nous avons acheté des filets et d’autres accessoires, et avons créé une coopérative de pêche. Pour l’agriculture, nous avons acheté des tracteurs, des remorques et des outils. Là aussi, une coopérative a vu le jour. Finalement, nous avons pu accompagner 17 villages vers leur autonomie.

La confiance ouvre des portes
« Les personnes que nous avons aidées nous ont fait confiance », se souvient Gerhard Klaiber, le responsable du projet. « Dans une école, les enseignants étaient émus aux larmes après avoir reçu deux ordinateurs pour l’enseignement. D’autres ordinateurs et d’autres écoles ont suivi. Nous avons alors reçu l’autorisation de transmettre la Bonne Nouvelle dans les écoles. C’est ce que nos enfants des foyers de Medan ont fait, et le message est passé d’enfant à enfant. Les enseignants, les enfants et les parents ont également été profondément touchés. Beaucoup ont décidé de suivre Jésus, et plusieurs églises ont vu le jour ».

Aujourd’hui, la reconstruction est terminée depuis longtemps. Les églises, que nous continuons à soutenir, trouvent toujours des moyens créatifs de transmettre la Bonne Nouvelle aux gens dans leur quotidien. Nous pouvons en témoigner, après notre visite du projet.

Vente de poissons – À Java, le pasteur Timotheus fait de l’élevage de poissons, qu’il propose ensuite sous forme de grillades dans une région très appréciée des motards. Comme il vend ses poissons à la manière d’un « pêcheur d’hommes », sa paroisse se compose désormais essentiellement de sa clientèle de motocyclistes. L’église aurait maintenant grandement besoin d’un parking pour les quelque 200 motos qui bloquent les étroites ruelles du quartier pendant les cultes.

Cultes interdits – Il y a plusieurs années de cela, un couple s’est installé dans une ville de Sumatra soumise à la charia. La transmission de l’Évangile et l’abandon de l’Islam y sont interdits. Malgré l’interdiction et la mort de son mari, la veuve continue d’organiser des cultes dans un local privé, avec sa fille et son gendre. Jusqu’à 50 personnes y participent. Mais les musulmans qui se tournent vers Jésus-Christ doivent déménager dans une autre ville après leur baptême, en raison des dangers que cela représente pour eux.

Les enfants et les veuves – La veuve d’un ancien pasteur veut – si la situation financière le permet – continuer d’organiser le camp de Pentecôte, qui accueillait, sous la direction de son mari, entre 300 et 400 enfants. Il s’agit principalement d’enfants musulmans, qui ont ainsi été mis en contact avec la Bonne Nouvelle. Un grand nombre d’entre eux ont déjà décidé de suivre Jésus ! Son église s’occupe également de plusieurs veuves sans abri.

Cours de soutien – Le pasteur Samuel et sa femme s’occupent d’enfants scolarisés. Dans un environnement strictement musulman, leur église est appréciée, car elle propose des cours de soutien en musique, en sciences naturelles ainsi qu’en langues étrangères. Rien que pour les cours d’anglais, 70 enfants y participent.

Foyer et centre scolaire – Après le tsunami, nous avons créé huit jardins d’enfants, plusieurs foyers et un centre scolaire pour les enfants des rues de Medan. Au fil des ans, il s’est avéré que de nombreux enfants ont non seulement suivi toutes les étapes de la scolarité jusqu’à la maturité gymnasiale, mais ont également étudié par la suite. Ils sont beaucoup à occuper aujourd’hui des postes élevés au sein du gouvernement.

Multiplication – Certaines églises gèrent des écoles bibliques, afin d’équiper des collaborateurs pour l’implantation d’autres églises.

Une population bienveillante
Lors de notre visite a eu lieu la cérémonie d’inauguration d’une de nos nouvelles églises, mais elle a débuté sous protection policière. En effet, une semaine auparavant, une église avait été incendiée dans le village voisin. Malgré la fréquence de tels événements, nos églises prospèrent et sont en grande partie appréciées de la population. Le chef de la police l’a lui-même reconnu lors de sa visite. « Je ne sais même pas ce que la police fait ici, les gens vous aiment ! » Cet amour est le résultat de décennies de travail et d’investissement dans les gens. Une bonne semence qui porte ses fruits.

 



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