Les chrétiens subissent violences et expulsions
Tout a commencé dans le village de Mungwal. Les membres de 13 familles chrétiennes ont été mis sous pression par les habitants de leur village, sous la direction du sarpanch (chef du village) : ils devaient se détourner de Jésus-Christ et revenir à leurs anciennes croyances tribales. Les chrétiens ne voulaient pas en entendre parler. Ils ont affirmé qu’ils ne cesseraient jamais d’être des disciples de Jésus. Ils ont souligné que le fait de pouvoir choisir librement sa propre religion était un droit constitutionnel.
Les villageois ont alors frappé les chrétiens et les ont violemment chassés du village avant la tombée de la nuit. Ils ne leur ont pas permis d’emporter quoi que ce soit. 66 personnes, dont des bébés, des enfants en bas âge, des femmes et des personnes âgées, ont été expulsées du village les mains vides. Pendant plusieurs jours et nuits, ces personnes, parfois blessées, ont été exposées au froid dans la forêt, sans nourriture. Une organisation humanitaire indienne a ensuite réussi à loger les familles et à leur fournir des couvertures et de la nourriture.
Mais peu de temps après, le RSS - une organisation indienne hindoue radicale, analogue à l’IS dans l’islam - a localisé le lieu de séjour des chrétiens et les a de nouveau brutalisés. Dans le même temps, plusieurs groupes du RSS ont attaqué une douzaine d’autres villages de la région et tabassé 150 autres chrétiens.
Avec le soutien de ACP, des avocats ont pris en charge la représentation des victimes, ont dénoncé les agresseurs et ont porté l’affaire en justice. Cette action a été accompagnée par les protestations pacifiques de chrétiens chantant devant le bâtiment du gouvernement de l’Etat de Chhattisgarh. Quelques jours plus tard, les principaux représentants indiens de l’hindouisme, de l’islam, du bouddhisme, du judaïsme et de la religion bahá’íe ont également exprimé publiquement leur solidarité avec les chrétiens persécutés en allumant des bougies à New Dehli.
